David - l'inconscient se venge la nuit

Bonjour à tous, je m'appelle David mais mes proches me surnomment Dave, je suis né dans la famille Applegate le 17/09/1974, ce qui me donne aujourd'hui l'âge de 38 ans, à Philadelphie, USA. Pour les intéressés, je suis illusionniste, et pour les plus curieux, je suis en instance de divorce. Et en ce qui me concerne, je suis un avatar de dieu ancien (Dionysos).

Moi en Quelques Mots...

☆ Mes Qualités : On dit de moi que je suis quelqu'un de gentil et d'attentionné. J'ai toujours aimé les enfants et leur monde un peu enchanté, sûrement la raison pour laquelle j'ai choisi ce métier. La plupart des gens qui me connaissent savent que je suis un bon père et ma fille est sans aucun doute ma plus grande qualité. Avec elle, je peux être plus léger, drôle aussi quand je le veux. C'est elle qui me rend meilleur, tous mes bons côtés sont sa création.
☆ Mes Défauts : N'écoutez pas mon ex-femme, elle aurait des tonnes de défauts à vous citer. Mais il y en a plusieurs dont je suis pleinement conscient. Première, j'ai un gros penchant pour la bouteille, et ce depuis que j'ai quitté ma famille et que j'ai commencé à devoir me débrouiller seul. Je suis impulsif, mais que ne l'est pas quand on touche aux gens qu'on aime. Et on me dit souvent que hors des planches, je manque cruellement de sérieux, tant pour les affaires que dans ma vie privée. Oh, et je ne suis jamais à l'heure, sûrement parce que j'aime soigné mes entrées.
☆ Ce que j'aime : J'aime la vie, on ne pourrait dire les choses autrement. J'aime me réveiller chaque matin, voir le soleil se lever, se coucher. Ces petits détails simples que j'arrive à transformer par un tour de passe-passe pour les sortir de leur quotidien ennuyant. Oui, je crois que plus que tout, j'aime mon métier. J'aime le fait de redonner le sourire aux gens, les faire trembler de peur parfois et surtout, les émerveiller. Et par dessus tout, j'aime ma fille, le soleil de ma vie, la chair de ma chair. Elle représente tout pour moi, même si je ne l'ai pas vu depuis plus d'un mois.
☆ Ce que je déteste : Je hais les kiwis, vraiment je les déteste, ils sont acides et sucrés à la fois et je préfère les choses qui ont un goût tranché, et pas les choses trompeuses dans ce genre. J'ai également horreur des gens qui me dictent la conduite que je devrais avoir : l'avocat de ma femme, mon propre avocat, le juge pour enfants, mon directeur de tournée, mon manager .... Ils me tapent tellement sur les pieds que si je le pouvais, je les ferais tous disparaître par un tour de magie.


☆ Mes Cheveux : Mes cheveux sont mi-long et châtain clair. J'aime les avoir soigneusement brossé sur scène parce que ça s'accompagne bien avec mon chapeau haute-forme mais dans la vie de tous les jours, il sont souvent désorganisés et en bataille.
☆ Mes Yeux : J'ai les yeux bleus, ce qui a toujours eu tendance à perturber ma mère et mon père qui ont tout deux des yeux marrons très foncés. Peut-être un signe pour leur annoncer que je n'allais pas être comme eux.
☆ Ma Peau : Plus jeune, j'ai eu de nombreux problèmes d'acnés mais avec le temps, ça a fini par passer. Aujourd'hui j'ai une peau dite sensible, à savoir que j'ai tendance à mal supporter le froid et à rougir rapidement, surtout quand j'ai chaud.
☆ Ma Taille : Pour un homme je ne suis pas très grand. Mais cela me convient tant que ma petite princesse n'a pas à regarder vers le bas pour saluer son père.
☆ Un Signe Particulier : Je me suis fait tatouer un as de trèfle (juste le signe, pas toute la carte) dans le dos quand j'ai signé mon premier contrat en temps que magicien pour un casino à Vegas.

Behind the Screen...

Salut les cocos ! Je suis Marie/L.inattendue, j'ai 20 ans, et je suis arrivée ici par l'intermédiaire de Coliposte. J'utilise James McAvoy comme avatar. Le code du règlement est autovalidation .

À Bientôt pour de nouvelles aventures !

On aurait pu commencer cette histoire par un tour de magie ou par une tragédie. Mais cela aurait été bien loin de la réalité. L'histoire de David Applegate commence le 17 septembre 1979, dans une banlieue résidentielle de Philadelphie. Jusque là, rien de bien original. Et la suite est tout aussi banal. Né d'un père banquier et d'une mère sans emploi, le petit David grandit dans un foyer paisible, entouré de l'amour familial. Il était discret à l'école et ramenait des résultats moyens à ses parents qui semblaient s'en contenter tant qu'il continuait à faire ses devoirs et à ne pas faire de vagues. Les choses ont réellement changé quand il est entré dans l'adolescence. A ses seize ans, il a annoncé à ses parents qu'il ne voulait pas rentrer à la fac comme la plupart de ses camarades. Non, comme tout adolescent, il voulait vivre de sa passion. Pour certains, c'était des rêves de gloire, de chanson ou de contrats de films à gros budget. Pour David Applegate, le rêve était bien plus inhabituel et c'est sûrement la raison pour laquelle ses parents sont restés quelques secondes sans voix avant d'exploser de rire. Il voulait devenir magicien, le plus grand illusionniste du siècle. Grâce à son spectacle, il ferait le tour du Monde, gagnerait de l'argent. Il savait qu'il avait du talent, il le savait. Il suffisait de voir la tête de ses camarades de classe quand il maniait un paquet de cartes, retrouvait la leur perdue au milieu de jeu, la faisait remonter tout en haut du paquet d'un claquement de doigt. Et la grande illusion n'attendait que lui. Ses parents n'ont jamais été convaincu et c'est donc à 18 ans, une centaine de dollars en poche, les économies de deux années d'argent de poche, que David Applegate a quitté sa banlieue résidentielle, un sac à dos en guise de bagage, en direction de son destin.

Las Vegas, 1994, Crystal Casino :
Mesdames et Messieurs, merci de faire un tonnerre d'applaudissements à notre invité de ce soir, le grand Applegate et sa charmante assistante, Miss Helena !
La poursuite s'arrête sur eux-deux alors que la musique au rythme endiablé cogne dans leurs oreilles. Les applaudissements s'arrêtent progressivement quand le tour commence. Voilà près d'un an que leur spectacle fonctionne à merveille à Vegas, allant de casino en casino pour vendre leur représentation. La merveilleuse Helena enroule une chaîne épaisse autour du corps du magicien qui reste impassible, le regard scrutant le public, mystérieux, déterminé. Elle cadenasse le métal autour de lui et il s'agite un peu, prouvant ainsi à la masse assemblée dans la salle qu'il lui est impossible de bouger les bras. Il jette un regard à la jeune femme blonde alors qu'avec un sourire, elle amène le coffre dans lequel bientôt il se retrouvera enfermé. Il faut qu'il s'y reprenne à deux fois pour rester concentrer. Pourquoi a-t-il fallu qu'on lui impose cette tenue de scène ridiculement courte, tout en paillette rouge ? Et pourquoi fallait-il qu'elle est l'air si désirable dedans ? Il secoue la tête énergiquement. Des gouttes de sueur coulent le long de ses mèches de cheveux. Il règne une chaleur étouffante sous les projecteurs braqués sur la scène. Dans un geste théâtral, il se lie aux exigences de son assistante, se roulant en boule dans le coffre en bois qu'elle cadenassera à l'aide de chaînes avant de grimper dessus et de tirer un rideau rouge devant eux pendant 10 secondes. 10 minuscules secondes pendant lesquels ils échangent de place. Elle récupère son chapeau haute-forme au passage avec un sourire complice et enfin, le voile qui les protégeait retombe. Fier comme un coq, il lance de grands gestes à la foule, les incitant à redoubler d'applaudissements avant de défaire un à un les cadenas du coffre et d'aider Helena à s'en extraire. Ils saluent d'un même mouvement avant qu'il ne l'attire contre lui. Le rideau de la scène s'abat alors qu'il se retient de ne pas l'embrasser.
De retour dans le noir des coulisses, tout le monde s'affaire, débarrassant le plateau des derniers accessoires de leur numéro. Helena frissonne, il jure de l'avoir senti. Quelque chose ne va pas. Inquiet, il l'assoit sur une chaise et éponge son front perlé d'une fine pellicule de sueur.
-Est-ce que ça va ? Tu veux que j'appelle un médecin ?
-Non je .... je dois ....
Mais avant qu'elle n'ait pu prononcer un seul mot, elle se penche sur le côté et rend une partie de son maigre repas du soir. Il savait que quelque chose ne tournait pas rond pour qu'elle ne puisse pas avaler la moitié de ce qu'ils avaient commandé au room service.
-Je vais chercher un médecin.
Mais à peine a-t-il bondi sur ses pieds qu'elle le retient par la manche.
-David, je suis enceinte.
Il reste figé pendant de longues minutes qui doivent certainement paraître une éternité à la jeune femme. Des larmes de joie envahissent ses yeux clairs alors qu'il s'agenouille devant elle pour la serrer contre lui.

Las Vegas, 2006, Hamilton Motel :
Il fait tourner la carte entre ses mains avant de la poser sur la table, face cachée. Une petite main l'attrape, la remet dans le paquet et après quelques instants et manipulations de son jeu, lui en brandit une autre.
-Est-ce votre carte monsieur ?
-Tout à fait mademoiselle ! Vous êtes extrêmement talentueuse, qui vous a appris ce tour ?
La fillette éclate de rire alors qu'il l'attrape sous les bras pour la mettre sur ses genoux. Leur vie n'était peut-être pas celle dont toutes les familles rêvaient, et il entendait déjà sa mère lui dire qu'il agissait comme un idiot, d'élever sa fille dans un motel de la banlieue de Las Vegas, cette ville où aucun enfant ne devrait être élevé. Mais à voir la frimousse heureuse de la gamine, elle n'avait rien d'une enfant battue. Helena et lui continuaient leur show le soir, s'occupaient d'elle la journée, lui faisant l'école à la maison pour ne pas avoir à payer les frais exorbitants des écoles privées, majoritaires dans cet endroit si on voulait offrir un cadre d'éducation respectable à ses enfants. Il jette un coup d'oeil à celle qui était devenue sa femme, il y a de ça trois ans. Là encore, ce n'était pas un mariage de rêve et Elvis avait présidé la cérémonie. Mais ils étaient heureux comme ça après tout même si vu la tête qu'elle faisait à ce moment précis, il était temps pour la petite Suzie d'aller se coucher.
-Je crois que tu ferais mieux de filer au lit ma poupée. Dors bien.
La gamine embrasse son père avant de filer en sautillant vers le lit d'appoint que le gérant du motel leur prête pour la petite.
Sans un bruit, il sort de la chambre, s'accoudant à la rambarde du couloir ouvert sur l'extérieur. Même en plein hiver, il fait une chaleur étouffante dans cette région désertique du monde. Un verre de vin à la main, cigarette dans l'autre, il fixe distraitement les lumières artificielles de Vegas. Finalement il y était arrivé même si son spectacle ne marchait plus aussi bien qu'au début de sa carrière. Son manager avait bien tenté de lui proposer quelques tournées à travers le pays, mais avec Suzie, Helena et lui avaient jugé plus raisonnable de ne pas la forcer à changer tous les jours de ville pendant toute une année. La porte de leur chambre s'ouvre et la belle femme blonde aux traits un peu plus tirés que le jour de leur rencontre le rejoint à la ballustrade, lui piquant sa cigarette. Il la regarde, passe une mèche de ses cheveux derrière son oreille.
-Je pense qu'on devrait déménager.
Il lui sourit. C'est vrai qu'il y avait aussi pensé. Le motel commençait à devenir un mode de vie trop précaire.
-J'y ai aussi pensé. Ils vendent des petites maisons pas trop chères de l'autre côté de la ville. On pourrait demander un prêt, aller s'installer là bas. On aurait même un jardin et tu pourrais avoir un chien, comme tu en avais envie.
Elle fait un geste de recul quand il veut caresser sa joue alors qu'elle fronce des sourcils.
-Je ne parlais pas de ça David. Vegas n'est pas une ville assez sûre pour élever une enfant de sept ans. J'aimerais qu'on s'en aille. Qu'on parte de Vegas.
-Mais le show ? Tu oublies nos contrats, tout ce qu'on avait prévu de faire ici ?
-Tu retrouveras du travail David. Je veux juste ce qu'il y a de mieux pour notre fille.
Il la regarde mais la jeune femme semble préférer la vue de la ville plongée dans l'obscurité que d'affronter le regard plein d'incompréhension de son mari.
-Qu'est-ce que t'es en train de me proposer là ? Qu'on aille s'installer dans une banlieue résidentielle d'une ville à la con et que je devienne le magicien des goûters d'anniversaire ? C'est ça que tu veux ? Mais pourquoi ? On a tout ce qu'il nous faut ici, on est heureux !
-Je ne suis pas heureuse David !
Les mots lui font l'effet d'une claque. Il regarde son verre de vin rouge, la colère et le désemparement face à cet aveu le laisse de marbre, comme si on venait de le poignarder en plein coeur. Puis finalement, il hoche de la tête avant de vider son verre d'un trait et de le lâcher du haut de la rambarde. Il s'écrase dans un bruit sourd qui fait sursauter la jeune femme.
-Très bien. Puisque nous ne suffisons plus à ton bonheur, nous n'avons qu'à déménager !
-David, ce n'est pas ce que j'ai dit, tu le sais !
-Je ne veux pas savoir où tu comptes nous emmener, je m'en fous. Fais ce qu'il y a à faire. Ne m'attends pas pour aller te coucher.
Il descend les marches rapidement avant de disparaître dans la ville bruyante de Las Vegas, une dernière fois.

Portland, 2013, appartement des Applegate :
L'assiette vole dans la pièce avant de s'écraser contre le mur. Les débris volent autour de lui et il se protège la tête à l'aide de ses mains. Un peu plus et elle réussissait à le toucher en plein visage. Une serviette nouée autour de ses reins, il tentait de ne pas tomber à chaque pas qu'il faisait pour tenter de lancer une discussion autre que celle de la violence que Helena semblait préférer pour le moment.
-Je me fous de ce que tu as à dire, sors de cette maison !
Une nouvelle assiette vient se fracasser au sol. Bientôt elle sera à court de munition et il pourra enfin s'approcher. Mais apparemment, elle n'est pas décidée à entendre ce qu'il pourrait avoir à dire, si tant est qu'il n'arrive à prononcer quelque chose vu le pourcentage d'alcool qui coulait dans son sang.
-Dans notre lit David ! Et ne me dis pas que ce n'est pas ce que je crois parce que c'est exactement ce que je crois !
Elle lève la main, une nouvelle assiette prête à être lancée mais finalement se ravise. A la place, de grosses larmes roulent sur ses joues avant qu'elle n'explose en sanglots. David, toujours immobile et pataud au centre du salon, s'approche lentement, pas après pas, jusqu'à enfin se trouver assez proche d'elle pour poser une main sur son dos.
-Je t'en prie Helena, pardonne-moi.
Elle n'a aucune réaction, se contentant de pleurer, encore et encore. Il passe ses bras autour de ses épaules, tentant de l'enlacer maladroitement. Mais pour toute réponse, elle lui assène une gifle qui manque de le faire tomber en arrière.
-Tu pues l'alcool. Comment est-ce que tu as pu nous faire ça ?
Elle hurle si fort que sa voix se perd dans les aigus. Mais il ne trouve rien à répondre. Depuis leur départ de Vegas, sa consommation occasionnelle d'alcool a fini par devenir une mauvaise habitude, un moyen d'oublier qu'il n'était plus rien. Fini la grande illusion, fini ses rêves. Bonjour la vie de père de famille, bon à tondre la pelouse le dimanche et à animer quelques goûters d'anniversaire le mercredi. La semaine dernière encore, un gamin pour qui il réalisait quelques tours a trouvé bon de lui lancer une part de gâteau à la figure, pour voir si il arriverait à l'arrêter avec sa baguette magique comme Harry Potter. Il avait tout raté, incapable de voir la chance qu'il avait d'avoir une femme qui l'aimait et une fille merveilleuse. Et l'alcool avait fini par devenir le remède à tous ses maux. Pour oublier, pour supporter cette vie qui ne lui correspondait pas et qu'il n'avait pas choisi.
-Suzie et moi on s'en va. Si tu veux nous contacter, passe par mon avocat. Tous les papiers sont dans le bureau.
Il se frotte les yeux énergiquement, tentant de retrouver un peu de lucidité.
-Wow, attends qu'est-ce que t'es en train de me dire là ? Est-ce que ... est-ce que tu veux divorcer ? C'est ça ?
Ses yeux se remplissent de larmes alors qu'il tombe à genoux, piteusement, devant elle.
-Je t'en prie Helena. Je le referais plus jamais. Me laisse pas. M'enlève pas Suzie. Je t'en prie, je ferais des efforts, je te le promets.
Il finit par laisser couler ses larmes, enlaçant les genoux de sa femme comme pour tenter de la faire changer d'avis, dans une dernière tentative désespérée.
-Tu m'avais déjà dit ça à Vegas quand tu m'as trompé la première fois. Tu m'as aussi promis que tu arrêterais de boire il y a 4 ans. J'en ai assez de te donner de nouvelles chances David, je suis désolée. Je passerais récupérer nos affaires mercredi quand tu seras au travail.
Toujours aussi déterminée, elle le repousse avant d'attraper manteau et sac à main puis claque la porte d'entrée derrière elle, laissant David au sol. Recroquevillé sur lui-même il finit par se vider de ses larmes, pitoyable créature payant le prix de ses erreurs.